Petit récit de notre première expérience routière indienne… Nous rédigeons ces quelques lignes sur la route pour être sûr de ne pas en perdre une miette 😉

Trajet de Delhi ? Agra. Départ ? 09:00 de la capitale avec Dimple, notre chauffeur pour notre parcours du Rajasthan. Imaginez la nationale 4 (2 fois 2 bandes) avec des maisons, des petits commerces, des ateliers (ferronnerie, marbre, garages, etc), des usines et un peu de champs de part et d’autre sur tout le long du trajet, soit environ 200 km. Tout d’abord, ici, on roule ? gauche… enfin, au milieu… ou plutôt, l? où il y a de la place pour passer: toute « faille », tout espace entre deux véhicules est utilisé pour se faufiler. Une chose est sûre, le conducteur (devrais-je dire pilote?) indien n’aime pas l’immobilité; il faut avancer coûte que coûte 😉 La route est en bon état mais elle a ceci de particulier qu’elle est partagée par une diversité assez déconcertante d' »usagers »… Se côtoient sur cette bande de macadam: nombreux piétons, cyclistes, cyclo-pousses, motards, rickshaws, tracteurs avec remorques, voitures, camions et bus over-surchargés (vous voyez dans les films où il y en a plein qui sont accroché dehors? Et bien, comme ça!) mais aussi vaches, moutons, dromadaires et même éléphant (pas de ‘s’ ? ‘éléphant, on en a vu qu’un seul!). De plus, la chaussée étant délimitée par une large berme centrale infranchissable, il n’est pas rare d’être confronté ? des conducteurs roulant en sens inverse sur une chaussée déj? bien encombrée.

Quelques arrêts obligatoires ponctuent le parcours: frontières entre états où l’on doit acquitter une taxe de passage, péages routiers gardés par des policiers armés de fusils de chasse (pour les récidivistes ou les lapins, nous ne sommes pas parvenus ? le savoir).

Tout ceci étant, nous maintenons néanmoins une vitesse moyenne très honorable de plus de 50 km/h. Bon, il faut aussi préciser que nous avons fait la moitié du trajet sous une pluie battante (c’est peu de l’écrire)… Pour rappel, ici, c’est la mousson; ça nous a fait fort penser aux pluies assez importantes d’il y a deux ou trois semaines sur Bruxelles (si une comparaison peut aider). Nous roulons donc par moments dans 20 ? 30 cm d’eau :-/

Bref, impressionnant!